La valeur de l’eau

Avec ses nombreux lacs et lacs alpins, ses glaciers et ses innombrables rivières et ruisseaux, la Suisse est considérée comme le château d’eau de l’Europe ; pourtant, tant sa population que ses agriculteurs sont confrontés à des pénuries d’eau. Ce phénomène est voué à s’amplifier davantage en raison du changement climatique et de la diminution prévue des précipitations estivales. Par conséquent, de plus en plus de communes suisses seront incitées à encourager leurs citoyennes et leurs citoyens à économiser l’eau. À travers ce dossier thématique, nous nous interrogeons sur la valeur accordée à cette ressource qui, de fait, n’est pas illimitée. Ce sujet, toujours d’actualité, offre une opportunité appliquée et pertinente d’éducation en vue d’un développement durable en classe et à l’école.   
 

Introduction

Les informations suivantes sur l'EDD sont disponibles en PDF: Pertinence EDD

éducation21 souhaite permettre au personnel enseignant et aux institutions de formation d’avoir facilement accès à l’EDD au niveau de leur pratique. Outre les questions de fond se rapportant au sujet, il est primordial de prendre conscience des urgences écologiques et sociales qui contribuent à la pertinence du thème. Il s’agit aussi de se demander quelle est l’importance du sujet dans le quotidien concret des apprenant.e.s. Les réflexions suivantes se fondent sur les informations de base.

1. Pertinence EDD

Comment l’eau affecte-t-elle le territoire et ses habitant·es ? À l’occasion de l’Année internationale de l’eau 2003 déjà, 51 % de la population suisse avait conscience du fait que l’eau est une ressource limitée. En effet, la Constitution fédérale stipule que « la Confédération pourvoit à l’utilisation rationnelle des ressources en eau, à leur protection et à la lutte contre l’action dommageable de l’eau » article 76, alinéa 1). Au cours des 20 dernières années, la politique suisse s’est fixé plusieurs priorités, entre autres : protéger les écosystèmes ; réduire la pollution ; limiter les conséquences des risques naturels ; promouvoir l’utilisation de l’énergie hydraulique ; reconnaître l’accès à l’eau comme un droit humain fondamental ; promouvoir l’approvisionnement en eau pour assurer la sécurité alimentaire. D’une manière ou d’une autre, ces priorités affectent toutes l’environnement, la société et l’économie. On peut identifier, dans les grandes lignes, un certain nombre de questions dans l’optique de l’EDD, autant de thèmes revenant régulièrement sur le devant de la scène, et dont les caractéristiques que voici se prêtent à la discussion avec les apprenant·e·s : Pénurie d’eau: l’eau, en raison de la demande croissante qui en est faite, associée au changement climatique et aux activités humaines telles que l’agriculture et l’industrie, devient de plus en plus rare dans bien des régions du monde. Ce qui constitue à la fois une limitation du développement et une menace pour la sécurité alimentaire et hydrique, la santé humaine et les écosystèmes. Selon la Constitution fédérale (art. 76), la Confédération, les cantons et les communes sont tenus de pourvoir « à l’utilisation rationnelle des ressources en eau » ; par conséquent, nous sommes également tenus de le faire. Abondance d’eau: les phénomènes météorologiques extrêmes provoquant des inondations, des glissements de terrain et de fortes chutes de neige sont de plus en plus fréquents. En outre, la fonte des glaciers entraîne une élévation du niveau des océans, ce qui cause l’érosion des littoraux et l’inondation des zones côtières et des îles. Ces phénomènes entraînent, d’une part, la migration des êtres humains vers des régions plus hospitalières et, de l’autre, modifient les possibilités de transport maritime avec de nouvelles routes possibles. La fonte des glaciers va assurer une eau abondante pendant quelques années dans les massifs montagneux, mais ce sera sur une durée limitée à la présence des glaciers. Accès à l’eau: de nombreuses communautés dans le monde n’ont pas accès à une eau potable, sûre et propre. Cela peut entraîner des maladies causées par l’eau contaminée, limiter la disponibilité de l’eau pour la production alimentaire et rendre difficile l’hygiène personnelle. Pollution de l’eau: c’est un autre problème environnemental majeur. L’utilisation de pesticides, d’engrais, de produits chimiques industriels et le déversement de déchets dans les cours d’eau peuvent contaminer l’eau, ce qui la rend impropre à consommation et nuit aux écosystèmes aquatiques. Gestion des ressources en eau : condition sine qua non pour garantir l’utilisation durable de l’eau. Cela nécessite la collaboration de toutes les parties prenantes, y compris les gouvernements, les industries, les agriculteurs et les communautés locales, afin de garantir une gestion équitable et durable de l’eau, pour toutes les parties concernées. La privatisation de l’eau : ces décisions ont soulevé des polémiques dans de nombreux pays où l’accès à l’eau est limité ou qui connaissent des problèmes de gestion de l’eau. La privatisation de l’eau est la pratique qui consiste à transférer le contrôle et la gestion des ressources hydriques du secteur public au secteur privé. L’eau cachée (ou virtuelle): il s’agit de la quantité d’eau utilisée pour produire des biens et des services, notamment des aliments, des textiles, des matériaux de construction, mais aussi pour produire de l’électricité et refroidir les centres de données. C’est un défi de taille pour le développement durable, car cette utilisation affecte le bilan de la durabilité dans son ensemble. Elle peut avoir, en effet, des retombées négatives sur l’environnement, la durabilité alimentaire, la justice sociale et la disponibilité en eau douce. En conclusion, nous pouvons dire le thème de l’eau réunit à lui seul tant d’enjeux économiques, sociaux et de santé, environnementaux, culturels, géopolitiques et autres, qu’il constitue une entrée idéale pour travailler plusieurs compétences EDD. Pour répondre à la question initiale, il est relativement facile d’identifier les liens entre les différentes perspectives proposées, notamment avec le territoire et ses habitants. En particulier, l’EDD peut contribuer à conscientiser les apprenante·e·s aux questions mentionnées et à promouvoir des actions concrètes pour atténuer ces problèmes, comme l’économie de la consommation d’eau et la conservation de l’eau qui en découle, la réduction de la pollution et la promotion d’un accès équitable à l’eau potable. Quellen: Année internationale de l’eau 2003: De nombreux projets ont sensibilisé la population (Confederation suisse) Environnement Suisse 2022 (OFEV) Magazine «l'environnement» 4/2020 - La Suisse bientôt à court d’eau ? (OFEV) Risques naturels : Inondations - s’adapter, mais comment ? (OFEV) Entre chaleur et pénurie d’eau : L’agriculture, bientôt à sec ? (OFEV) Le château d’eau de l’Europe se met-il à vaciller? (Swissinfo)

2. Questions et compétences EDD

Questions EDD Les questions EDD énumérées ci-dessous sont particulièrement complexes : autrement dit, il n’y a pas de bonnes ni de mauvaises réponses, mais celles-ci doivent être discutées. Ces questions peuvent donc servir de base à des débats, des activités, des projets ou autres en classe ou à l’école. À cette fin, l’utilisation des représentations spontanées des élèves est enrichissante, par exemple pour entamer une discussion à la faveur, précisément, de questions de l’EDD telles que celles-ci : A qui appartient l’eau ? (Cycles 1, 2 et 3) Combien de litres d’eau faut-il pour produire un teeshirt, un kilo de bœuf, une feuille de papier ? (Cycles 2 et 3) A-t-on trop ou trop peu d’eau ? (Cycles 2 et 3) Où se cache l’eau ? (Cycles 1, 2 et 3) Quelles sont les caractéristiques physiques de l’eau dans ses différents états ? D’où vient l’eau du robinet, qui décide du prix ? L’eau en bouteille est-elle meilleure que l’eau du robinet ? Trouve-t-on des robinets dans toutes les maisons du monde ? Pourquoi ? Comment respirent les poissons, les baleines ? Comment s’adaptent les animaux des déserts chauds et des immensités glacières ? WPourquoi les canards et les bateaux flottent-ils sur l’eau ? Qui décide de modifier le lit d’une rivière et pourquoi ? Pourquoi dit-on que l’énergie hydraulique est écologique ? Quels sont les impacts du changement climatique sur les courants marins, sur le niveau des mers et donc les populations humaines côtières ? Le cycle de l’eau est-il immuable : l’eau que nous buvons aujourd’hui était-elle celle que buvaient Cléopâtre et, bien avant elle, les australopithèques ? Comment les eaux libres ont-elles façonné l’environnement de la commune, de la région, de la Suisse ? Quelles sont les catastrophes naturelles (inondations, glissements de terrain, sécheresses, incendies, etc.) dont on parle encore ? Qui gagne de l’argent avec l’eau, et combien ? Pourquoi toutes les personnes n’ont-elles pas accès à de l’eau fraîche et propre ? Il sera intéressant en fin de séquence de reprendre les questions posées au début afin de mesurer l’écart entre les réponses et, ainsi, avoir une idée des apprentissages. Les questions de savoirs côtoient celles d’enjeux locaux et/ou planétaires, interpellent l’individu, la collectivité, les valeurs, l’avenir. Compétences EDD Le dossier thématique vise à répondre à la question « comment l’eau affecte-t-elle la terre et ses habitant·e·s ? » pour permettre de réfléchir à ses propres valeurs et à celles d’autrui par rapport à l’eau. À cet effet, une série d’informations et développements sont fournis, qui mettent en lumière sa complexité et surtout ses interconnexions, tant évidentes que moins évidentes, voire invisibles. La base de connaissances sur le thème de l’eau revêt une importance capitale, car plus elle est étendue, plus les diverses perspectives sur le sujet pouvant être abordées avec les apprenant·e·s apparaissent clairement - c’est pourquoi nous avons choisi certaines caractéristiques de la question qui peuvent être discutées avec les apprenant·e·s : la rareté et l’abondance de l’eau, son accessibilité, la pollution, la gestion des ressources en eau, la privatisation de l’eau et l’eau cachée (ou virtuelle). L’examen de ces aspects permet de construire des savoirs interdisciplinaires prenant en compte différentes perspectives . Le changement climatique a également des effets sur la disponibilité de l’eau : par exemple, d’aucuns sont en difficulté en raison d’une pénurie d’eau et doivent donc s’ingénier à de nouvelles stratégies pour remédier au problème, alors que d’autres subissent des dommages en raison de glissements de terrain ou d’inondations et perdent ainsi leurs moyens de subsistance ou leur gagne-pain. Les apprenant·e·s sont ainsi capables de reconnaître la corrélation entre l’accès à l’eau potable, les droits humains et la consommation d’eau par les centres de traitement des données. Cela permet de stimuler l’une des compétences fondamentales, à savoir la capacité à penser en systèmes. Cependant, la réflexion sur la valeur que nous accordons à l’eau n’est fructueuse que si elle permet aux apprenant·e·s de changer de perspective et d’d’aborder ensemble des questions en lien avec la soutenabilité. Dans ce sens, il est utile de penser de manière critique et constructive, à la manière d’aborder le thème de l’eau de manière globale et durable et, surtout, de traduire cette approche en actions concrètes : par exemple, elles peuvent consister à fermer le robinet en se brossant les dents (et comprendre pourquoi), mais aussi à créer un biotope à l’école afin d’assumer ses responsabilités et utiliser ses marges de manœuvre.

3. Transposition didactique en classe

Les relations des élèves avec l’eau sont permanentes, de manière concrète, sensitive ou plus indirectement via leurs choix de consommation, leurs habitudes par exemple. Un thème aussi interdisciplinaire par essence s’aborde idéalement en formation générale, mais passe aussi par des entrées parfois très disciplinaires, en biologie, géographie, économie familiale, sport (hydratation), physique, arts visuels, … À cette fin, il convient de ne pas s’attarder sur un seul aspect lié au thème de l’eau, mais d’en considérer plusieurs et, après les avoir étudiés en profondeur, de découvrir leurs points communs. À partir d’une question d’EDD, on peut, par exemple, travailler en groupes en utilisant la méthode du puzzle. L’idée de base de ces activités interdépendantes est très simple : chaque élève se voit attribuer une tâche essentielle pour le groupe – si elle n’est pas menée à bien, cela pénalise l’ensemble du groupe. Ainsi, chaque élève se sent responsabilisé·e pour participer activement à l’activité pédagogique. La première partie de l’activité consiste à recueillir des informations sur les différentes thèmes proposées dans les informations de base. Chaque groupe se voit attribué l’une des thèmes suivantes : pénurie et abondance de l’eau, accès à l’eau, pollution de l’eau, gestion de l’eau, privatisation de l’eau et eau cachée (ou virtuelle). Les groupes présentent leur point à traiter à la classe, cette mise en commun leur permet d’obtenir une image complète du sujet et d’identifier les interconnexions entre les différentes caractéristiques. Dans la deuxième partie, les groupes développent le thème avec des propositions d’action (individuelles, de classe ou d’école) qui sont concrètes, réalisables et partagées avec leur classe. En travaillant sur le thème de l’eau, on trouve un intérêt majeur parce qu’elle est partout, qu’il est possible de construire des activités concrètes avec les élèves, de les confronter au réel, de trouver des informations auprès de nombreuses sources (web, institutions, entreprises, services, …). Vous trouverez ci-dessous une liste de suggestions d’activités sur ce thème : Déguster différents types d’eau potable et la découverte des différences en ce qui concerne le goût, la composition, l’origine et/ou la production. Découvrir d’où vient l’eau qui sort du robinet, à l’école et à la maison, et visiter le système d’approvisionnement en eau de votre commune. Visiter des entreprises (agricoles, industrielles, etc.) proposant des solutions innovantes en matière de gestion de l’eau. Filtrer soi-même l’eau sale (faire passer l’eau à travers de grosses pierres, des cailloux, du sable, etc.). Conscientiser au sujet des différentes caractéristiques de l’eau au travers de visites guidées dans la région à l’intention, par exemple, des autres classes, des parents, des autorités municipales, etc. Grâce à la méthode du puzzle de groupe, ce seront les élèves qui proposeront les activités et les actions à mener sur le thème de l’eau.

4. Transposition pédagogique à l’école

Afin de les encourager à agir et à percevoir l’eau dans leur environnement, il pourrait être très intéressant de lancer un projet de recherche avec les élèves sur la place de l’eau dans leur école. Les propositions suivantes peuvent contribuer à promouvoir un débat plus approfondi à l’école : Organiser une exposition (photographies, dessins, sculptures, etc.) qui met l’accent sur l’importance de l’eau. Organiser une semaine ou une journée de projet au cours de laquelle diverses caractéristiques du thème de l’eau sont présentées par le biais d’activités, d’exposés par des expert·e·s, d’expositions, etc. Aborder la question de la gestion de l’eau potable en créant un système de réutilisation des bouteilles, aussi bien dans les salles de classe qu’à l’extérieur pendant les récréations et à la cantine de l’école. Réfléchir et mettre en œuvre une action de sensibilisation et d’économie d’eau pour les toilettes, les douches et les lavabos de l’établissement. Élaborer un système de collecte des eaux de pluie pour irriguer le jardin de l’école. Réaménager la cour d’école ou d’un secteur de la commune pour favoriser la vie aquatique par la renaturation ou la création de biotopes.

publié le 31.05.2023

Cycle 1

Liens au PER

L'élève est capable de …

MSN 16 ... Explorer des phénomènes naturels et des technologies.
MSN 18 ... Explorer l'unité et la diversité du vivant.
SHS 11 ... Se situer dans son contexte spatial et social.
SHS 12 ... Se situer dans son contexte temporel et social.
SHS 13 ... S'approprier, en situation, des outils pertinents pour découvrir et se questionner sur des problématiques de sciences humaines et sociales.
CM 16 ... Percevoir l'importance de l'alimentation.
FG 16-17 ... Reconnaître l'incidence des comportements humains sur l'environnement.

Capacités transversales : collaboration, communication, stratégies d'apprentissage, pensée créatrice, démarche réflexive.

Ressources pédagogiques
	Ma petite planète chérie Tomes 1 et 2                      Cette série de dessins animés, propose une approche sensible et concrète des questions liées à l'environnement. Elle s'adresse à tous les enfants et peut être vue avec plaisir en famille." Sur le thème de l’eau : Le voyage d'une goutte d'eau ; L'eau c'est la vie ; Histoire d'eau ; Grand océan ; …
	Petite puce d'Aletsch, tu n'es pas seule                     L'objectif de ce livre d'images attrayant est d'expliquer le changement climatique aux plus jeunes avec l'exemple du glacier d'Aletsch : la maison de la puce d'Aletsch est inondée par l'eau de fonte du glacier. Les animaux sauvages de cette région des Alpes tentent de découvrir pourquoi le glacier fond. L'histoire se termine par une sorte de marche de protestation des animaux (en référence à la grève du climat) : c'est un appel aux gens à devenir actifs maintenant et à réfléchir à ce qui peut être fait ensemble contre le réchauffement climatique.
	WaterGame Qui réussira à atteindre l'embouchure de la rivière sans gaspiller d'eau ? Un parcours agréable, plein de défis et de surprises autour du thème de l'eau. WaterGame est un jeu de société éducatif dans lequel les enfants réfléchissent à leur comportement face à l'eau et apprennent comment économiser l'eau au quotidien. Il illustre également le fait que l'eau est un bien précieux et que l'accès à l'eau est un droit.
	A l'école de la nature, on sort ! 50 activités pour apprendre en plein air  Sortir de la salle de classe pour apprendre dans et par la nature. Des idées pour un enseignement contextualisé qui fait sens pour les enfants en suivant les saisons qui rythment une année scolaire. Par exemple en hiver observer le cycle de l'eau y compris gelée. 50 activités motivantes et enrichissantes : aménager la cour de récré, installer des nichoirs, découvrir des contes de cultures différentes, tenir un carnet de bord, réaliser des mandalas ou du landart, écouter le concert de la nature, s'approprier mon moment à moi dans la nature, participer à une discussion à visée philosophique ou à un marché de connaissances, etc.
	L'eau, c'est la vie L'eau est omniprésente dans notre vie. C'est en buvant et en nous lavant que nous en faisons le plus directement l'expérience. Mais nous l'utilisons aussi indirectement, par exemple lorsque nous utilisons de l'énergie électrique ou consommons des aliments dont la production nécessite de l'eau. Nous avons beaucoup d'eau à notre disposition. Mais ce n'est pas le cas partout dans le monde. Et cela ne sera plus le cas chez nous dans le contexte du changement climatique. Les suggestions pédagogiques à télécharger, adaptées au PER, abordent le thème de leau de multiples manières en fonction des différents degrés scolaires.
	Le grand voyage de Balthazar (Kamishibaï) Ce Kamishibaï explique le cycle de l'eau à travers l'histoire d'un bonhomme de neige appelé Balthazar. Cette première sensibilisation au cycle de l'eau permet de comprendre en partie ce phénomène et de façon imagée. Le principe du Kamishibaï offre la possibilité d’aborder une thématique à travers un conte. Cette histoire de Balthasar, montre comment la neige se transforme en eau, puis se condense avant de revenir sous forme de pluie ou de neige.
	A l'école du court... Fiches pédagogiques qui accompagnent quatre court métrages d’animation, trois de production suisse dont un primé disponibles gratuitement sur laPlattform (La petite Pousse ; Abuela Grillo ; Les Gratte-Ciel ; Obèse Blues).  Les 4 courts-métrages permettent d'aborder de manière créative et symbolique des questions actuelles en lien avec notre développement: utilisation des ressources naturelles, eau, inégalités, développement économique, image de soi et du monde.
	Un pur plaisir A travers l'histoire des 2 amis animaux, les enfants vont découvrir le rôle précieux que joue l'eau et le plaisir qu'elle procure en tant que boisson. Pour accompagner le livre d'images, il existe un Jeu de patience formé de 64 petites cartes 6x6 cm servant à reconstituer une grande image.
	Notre environnement, notre santé Travailler santé et environnement de façon inter-thématique peut se faire de différentes manières. Suggestions pour le cycle 1 : D’où vient eau du robinet ? A qui sert l’eau pour ma santé ? Où se trouve l’eau dans la nature ?
	KIT-EDD III : Trop de déchets dans l'eau (pdf) 2 séquences, l’une pour comprendre le parcours d’un déchet jeté ici et qui se retrouve à la mer, et l’autre pour prendre conscience du fait que nous avons de l’eau en suffisance chez nous, ce qui n’est pas le cas partout.
	Soif d’eau à l’école Un dossier pédagogique pour aborder l'eau à différents niveaux : environnemental, santé, états, sa place dans le monde, l'économie, les usages de l'eau, la consommation, le prix, … Le dossier propose aussi différents niveaux d'engagement possibles, à titre individuel, pour la classe et pour l'école. Il propose également une diversité intéressante de méthodes conduisant l'élève à réfléchir, jouer, sortir de la classe, enquêter, etc. L'eau est abordée dans différentes régions du monde.
Exemples de pratiques
	Découvrir le biotope L’école Sonnenberg de Thalwil a réalisé un « biotope comme espace d’apprentissage » interdisciplinaire avec des activités et des supports didactiques adaptés à chaque saison.
Activités pédagogiques des intervenants externes
	Rivières - à l'eau ! (Pro Natura) Observer la rivière dans tous ses détails en remontant le lit de la rivière en bottes de caoutchouc, munis de filets et de boîtes-loupes !
	Castor - l'architecte de nos rivières (Pro Natura) Le castor est un habitant secret de nos rivières. Il est peu probable que les participant-e-s le rencontrent dans la nature, mais la découverte de ses empreintes le long d'un cours d'eau n'en est que plus passionnante. Les différentes activités et le matériel de démonstration permettent aux enfants de se faire une image du plus grand rongeur de Suisse.
publié le 31.05.2023

Cycle 2

Liens au PER

L'élève est capable de …

MSN 26 ... Explorer des phénomènes naturels et des technologies à l'aide de démarches caractéristiques des sciences expérimentales.
MSN 28 ... Déterminer des caractéristiques du monde vivant et de divers milieux et en tirer des conséquences pour la pérennité de la vie.
SHS 21 ... Identifier les relations existant entre les activités humaines et l'organisation de l'espace.
SHS 22 ... Identifier la manière dont les Hommes ont organisé leur vie collective à travers le temps, ici et ailleurs.
SHS 23 ... S'approprier, en situation, des outils pertinents pour traiter des problématiques de sciences humaines et sociales.
CM 26 .. Identifier les notions de base d'une alimentation équilibrée.
FG 26-27 ... Analyser des formes d'interdépendance entre le milieu et l'activité humaine.

Capacités transversales : collaboration, communication, stratégies d'apprentissage, pensée créatrice, démarche réflexive.

Ressources pédagogiques
	A qui appartient l'eau ?                          Comment produire sans nuire, ni à l'homme, ni à la nature ? En partant de l’assèchement de la Mer d’Aral, les élèves sont amenés à découvrir, au travers d’une démarche d’investigation, les effets des activités humaines sur le plan environnemental mais aussi social et économique. Et l'eau chez nous ? Des liens peuvent-ils être faits ? Quelles pistes d'action proposer ? Idéale dès la 5H, cette ressource propose de comparer là-bas à ici, le global au local.
	Océan et cryosphère                             Ce manuel propose des activités pédagogiques clés en main sur le changement climatique, ainsi que sur l’océan et la cryosphère. Il est basé sur la démarche d'investigation, le jeu de rôles, le débat, la pédagogie de projet et s'inscrit parfaitement dans une démarche d'éducation à la durabilité. Il est structuré en 4 parties : Eclairage scientifique ; Eclairage pédagogique ; Comprendre ; Agir : afin de pouvoir s'orienter vers une représentation positive de l'avenir et une pensée innovante.
	Scenes from a Dry City    (12 minutes)                 À partir de 2015, la métropole sud-africaine du Cap a connu une sécheresse de trois ans ainsi qu’une pénurie d’eau liée à ces circonstances. En octobre 2017, le gouvernement a imposé des restrictions d’eau et ordonné des rationnements afin d’empêcher ce qui semblait inéluctable : Day Zero, le jour où les robinets de toute la ville cesseraient de couler. Le court-métrage « Scenes from a Dry City » de Simon Wood et François Verster nous montre Le Cap au paroxysme de cette crise de l’eau. Restrictions d’eau, longues files d’attente aux bornes d’eau publiques, des mouvements de protestation attirent l’attention sur la répartition inégale de l’eau.
	WaterGame Qui réussira à atteindre l'embouchure de la rivière sans gaspiller d'eau ? Un parcours agréable, plein de défis et de surprises autour du thème de l'eau. WaterGame est un jeu de société éducatif dans lequel les enfants réfléchissent à leur comportement face à l'eau et apprennent comment économiser l'eau au quotidien. Il illustre également le fait que l'eau est un bien précieux et que l'accès à l'eau est un droit.
	A l'école de la nature, on sort ! 50 activités pour apprendre en plein air  Sortir de la salle de classe pour apprendre dans et par la nature. Des idées pour un enseignement contextualisé qui fait sens pour les enfants en suivant les saisons qui rythment une année scolaire. Par exemple en hiver observer le cycle de l'eau y compris gelée. 50 activités motivantes et enrichissantes : aménager la cour de récré, installer des nichoirs, découvrir des contes de cultures différentes, tenir un carnet de bord, réaliser des mandalas ou du landart, écouter le concert de la nature, s'approprier mon moment à moi dans la nature, participer à une discussion à visée philosophique ou à un marché de connaissances, etc.
	L'eau, c'est la vie L'eau est omniprésente dans notre vie. C'est en buvant et en nous lavant que nous en faisons le plus directement l'expérience. Mais nous l'utilisons aussi indirectement, par exemple lorsque nous utilisons de l'énergie électrique ou consommons des aliments dont la production nécessite de l'eau. Nous avons beaucoup d'eau à notre disposition. Mais ce n'est pas le cas partout dans le monde. Et cela ne sera plus le cas chez nous dans le contexte du changement climatique. Les suggestions pédagogiques à télécharger, adaptées au PER, abordent le thème de leau de multiples manières en fonction des différents degrés scolaires.
	A l'école du court... Fiches pédagogiques qui accompagnent quatre court métrages d’animation, trois de production suisse dont un primé disponibles gratuitement sur laPlattform (La petite Pousse ; Abuela Grillo ; Les Gratte-Ciel ; Obèse Blues).  Les 4 courts-métrages permettent d'aborder de manière créative et symbolique des questions actuelles en lien avec notre développement: utilisation des ressources naturelles, eau, inégalités, développement économique, image de soi et du monde.
	50 activités pour une éducation au développement durable 50 activités en 9 thèmes, dont l’eau, pour sensibiliser les élèves aux différents aspects du développement durable (DD). Ressources nécessaires à la mise en œuvre des activités : photos et illustrations, fiches pédagogiques...
	Eau et santé Pour aborder à la fois le thème de l'eau et de la santé en montrant la nécessité de l'eau pour l'être humain, pour la vie quotidienne et le soin que l'on doit accorder à la fois à l'eau, à notre corps et à l'environnement. En trois parties : l'eau dans le corps, l'eau en tant qu'aliment et l'eau, élément d'hygiène (avec le cycle de l'eau).
	Notre environnement, notre santé Travailler santé et environnement de façon inter-thématique peut se faire de différentes manières. Suggestions pour le cycle 2 : D’où vient eau du robinet ? A qui sert l’eau pour ma santé ? Où se trouve l’eau dans la nature ?
	L’eau, utilisée et domptée (pdf) 2 séquences, l’une sur nos rejets de micropolluants dans les lacs et les rivières, et le « carnet de bord de l’eau » de chaque élève, et l’autre sur les manières de dompter l’eau (canalisations, renaturation). Travail sur le terrain et en classe.
	Mystery : l’eau virtuelle à partir de l’exemple du coton ouzbèke Démarche de réflexion basée sur une situation problème qui conduit les élèves à échafauder diverses hypothèses à l’aide de cartes, pour proposer une solution. Dans ce cas : « Comment se fait-il que le pêcheur Santyula ne peut plus nourrir sa famille si Nadine porte un T-shirt en coton d’origine ouzbèke ? »
	Mystery : A la soupe! Démarche de réflexion basée sur une situation problème qui conduit les élèves à échafauder diverses hypothèses à l’aide de cartes, pour proposer une solution. Dans ce cas : « Comment la bouteille de thé froid en PET achetée par Thomas peut-elle être mortelle pour les fous de l’Atlantique ? »
	Soif d’eau à l’école Un dossier pédagogique pour aborder l'eau à différents niveaux : environnemental, santé, états, sa place dans le monde, l'économie, les usages de l'eau, la consommation, le prix, … Le dossier propose aussi différents niveaux d'engagement possibles, à titre individuel, pour la classe et pour l'école. Il propose également une diversité intéressante de méthodes conduisant l'élève à réfléchir, jouer, sortir de la classe, enquêter, etc. L'eau est abordée dans différentes régions du monde.
Exemples de pratiques
	Découvrir le biotope L’école Sonnenberg de Thalwil a réalisé un « biotope comme espace d’apprentissage » interdisciplinaire avec des activités et des supports didactiques adaptés à chaque saison.
	Trésors naturels des environs Durant une année, les élèves de l’école de Diesldorf ont exploré différents Trésors naturels, dont les cours d’eau locaux : des projets basés sur des expériences, observations avec restitution sous forme d’exposition.
Activités pédagogiques d'intervenants externes
	Rivières – à l’eau ! (Pro Natura) Pourquoi canalise-t-on les rivières ? Quel est l’impact pour la faune et la flore? Comment «chante» une rivière? C'est les pieds dans l'eau que cette animation propose de répondre à ces questions. Les élèves procèdent à des activités d’observation et de recherche telles que la détermination de la qualité de l'eau à partir de l’identification de petits organismes qu'ils capturent.
	Castor - l'architecte de nos rivières (Pro Natura) Le castor est un habitant secret de nos rivières. Il est peu probable que les participant-e-s le rencontrent dans la nature, mais la découverte de ses empreintes le long d'un cours d'eau n'en est que plus passionnante. Les différentes activités et le matériel de démonstration permettent aux enfants de se faire une image du plus grand rongeur de Suisse.
publié le 31.05.2023

Cycle 3

Liens au PER

L'élève est capable de …

MSN 36 ... Analyser des phénomènes naturels et des technologies à l'aide de démarches caractéristiques des sciences expérimentales.
MSN 38 ... Analyser l'organisation du vivant et en tirer des conséquences pour la pérennité de la vie.
SHS 31 ... Analyser des espaces géographiques et les relations établies entre les hommes et entre les sociétés à travers ceux-ci.
SHS 32 ... Analyser l'organisation collective des sociétés humaines d'ici et d'ailleurs à travers le temps.
SHS 33 ... S'approprier, en situation, des outils et des pratiques de recherche appropriés aux problématiques des sciences humaines et sociales.
FG 36 ... Prendre une part active à la préservation d'un environnement viable.
FG 37 ... Analyser quelques conséquences, ici et ailleurs, d'un système économique mondialisé.

Capacités transversales : collaboration, communication, stratégies d'apprentissage, pensée créatrice, démarche réflexive.

Ressources pédagogiques
	A qui appartient l'eau ?                          Comment produire sans nuire, ni à l'homme, ni à la nature ? En partant de l’assèchement de la Mer d’Aral, les élèves sont amenés à découvrir, au travers d’une démarche d’investigation, les effets des activités humaines sur le plan environnemental mais aussi social et économique. Et l'eau chez nous ? Des liens peuvent-ils être faits ? Quelles pistes d'action proposer ? Idéale dès la 5H, cette ressource propose de comparer là-bas à ici, le global au local.
	Océan et cryosphère                             Ce manuel propose des activités pédagogiques clés en main sur le changement climatique, ainsi que sur l’océan et la cryosphère. Il est basé sur la démarche d'investigation, le jeu de rôles, le débat, la pédagogie de projet et s'inscrit parfaitement dans une démarche d'éducation à la durabilité. Il est structuré en 4 parties : Eclairage scientifique ; Eclairage pédagogique ; Comprendre ; Agir : afin de pouvoir s'orienter vers une représentation positive de l'avenir et une pensée innovante.
	Scenes from a Dry City    (12 minutes)                 À partir de 2015, la métropole sud-africaine du Cap a connu une sécheresse de trois ans ainsi qu’une pénurie d’eau liée à ces circonstances. En octobre 2017, le gouvernement a imposé des restrictions d’eau et ordonné des rationnements afin d’empêcher ce qui semblait inéluctable : Day Zero, le jour où les robinets de toute la ville cesseraient de couler. Le court-métrage « Scenes from a Dry City » de Simon Wood et François Verster nous montre Le Cap au paroxysme de cette crise de l’eau. Restrictions d’eau, longues files d’attente aux bornes d’eau publiques, des mouvements de protestation attirent l’attention sur la répartition inégale de l’eau.
	Agis pour ton futur Projet réalisé dans le cadre de l'option complémentaire de géographie du Gymnase de Burier. Les étudiant-e-s élaborent des séquences pédagogiques à destination des élèves du cycle 3. Jusqu'à aujourd'hui, neuf thèmes liés au développement durable (DD) ont été choisis: alimentation, changements climatiques, état du monde, gestion de l'eau, migration, mondialisation, risques naturels, un monde en transition et villes et DD.
	Sans toit ni loi Le dossier pédagogique contient une introduction thématique proposant une information de base sur la thématique des migrations environnementales, ainsi que ses principaux enjeux et trois activités clé-en-main s'appuyant sur les images. Ces activités permettent notamment d'identifier quelques causes et conséquences des migrations liées à l'environnement, de se mettre à la place d'un « réfugié climatique » et d'imaginer des solutions pour le futur.
	Eaux là là ! tous liés par l'eau Ressource qui travaille sur le quotidien de l’élève avec des méthodes favorisant une approche active. Les expériences concrètes invitent à découvrir des aspects cachés de multiples gestes du quotidien et à faire des liens par ex. entre l’eau et le shopping, l’eau et l’alimentation, etc. Quelques possibilités de changement de perspective sont proposées dans les éléments de discussion.
	L’or bleu (pdf) 2 séquences pédagogiques pour aborder, d’une part, le goût de l’eau et le cycle de l’eau en bouteille et, d’autre part, le commerce de l’or bleu, ses liens aux droits humains, l’eau comme bien vital et la privatisation de l’eau. Activités en classe et d’observation sur le terrain.
	L'eau virtuelle à partir de l'exemple du coton ouzbèke (Mystery) Démarche de réflexion basée sur une situation problème qui conduit les élèves à échafauder diverses hypothèses à l’aide de cartes, pour proposer une solution. Dans ce cas : « Comment se fait-il que le pêcheur Santyula ne peut plus nourrir sa famille si Nadine porte un T-shirt en coton d’origine ouzbèke ? »
	The Story of Bottled Water (film d'animation, 8 min., dès 12 ans) Ce film plaide pour l’abandon de l’eau en bouteille en avançant plusieurs thèses et en jouant le rôle d’un support de campagne. Provocateur, parfois schématique, il appelle à boire de l’eau du robinet et à ménager la ressource qu’est l’eau afin de garantir sa durabilité – sur la base d’une réflexion écologique, économique et sociale.
	Jeu des chaises sur l’eau Dans ce petit jeu, on imagine que la classe est le monde, que les élèves représentent la population mondiale et les chaises la disponibilité en eau. Les élèves disposent d’abord les chaises de la classe selon un tableau de répartition de disponibilité en eau douce par continent. Puis, ils se répartissent selon la répartition de la population et essaient de s’asseoir. Ils se rendent rapidement compte des problèmes : des résidents d'Afrique et d'Asie sont obligés de rester debout tandis que des chaises restent vides en Amérique du Nord et Amérique Latine ! Ce jeu conduit les joueurs à ressentir différents enjeux dans leur positionnement, dans leurs déplacements. Chacun de ceux-ci est sujet à interprétation, questionnement.
	L’océan, ma planète et moi ! Guide pratique de découverte des océans en fonction de leur impact sur le climat, d'écosystème abritant de nombreuses formes de vie et de leur importance pour les sociétés humaines. Ces 3 séquences principales sont découpées en 9 ou 10 séances d'environ une période. Les élèves démarrent les activités de recherche documentaire, d’expérimentation ou de modélisation en partant de leurs représentations et conceptions. Les élèves sont acteurs de leur apprentissage. L'ouvrage propose de nombreuses fiches pour les séances. Un site internet présente les différentes séquences et complète les informations.
	Le Gare à l’eau ! La forme du jeu utilisée dans cette ressource est particulièrement intéressante. Une inspiration du "Loup Garou" bien pensée pour apprendre par un jeu célèbre et apprécié. Par ce biais, les joueurs-euses vont être confronté-e-s à différentes situations sur lesquelles ils-elles reviendront ensuite lors des débriefings de l'activité : mise en évidence des inégalités d'accès à l'eau potable et aux infrastructures d'assainissement; compréhension des causes de ces inégalités; etc. Les objectifs sont d'amener les élèves à comprendre que l'eau est un bien commun, à identifier les rôles des politiques publiques. Une bonne manière de, peut-être, précéder une étude de terrain dans la commune ou le quartier afin de renforcer le transfert des acquis du jeu dans la vie concrète.
Exemples de pratiques
	En route pour la renaturation! Un projet de construction comme objet d'apprentissage Année scolaire 2015/16 : un chantier s'ouvre à proximité de l'établissement. Que vont-ils faire ? Les élèves découvrent qu'il y aura une renaturation. Mais qu'est-ce que c'est ? En réfléchissant à l'intervention prévue, les élèves initient une séquence pédagogique au cours de laquelle ils imagineront diverses solutions.
Activités pédagogiques d'intervenants externes
	Nous n'avons pour l'instant aucune activité pédagogique d’intervenants externes pour ce cycle en lien avec le thème de l'eau. Cette page sera régulièrement actualisée, venez la consulter à nouveau plus tard!
publié le 31.05.2023

Sec. II

Liens aux plans d'études

Formation professionnelle : Plan d'études cadre
Domaine Société: aspects Ecologie, Economie, Ethique, Politique, Identité et socialisation.
Ecoles de maturité : Plan d'études cadre
Branches: Géographie, Economie et Droit, Philosophie, Biologie, Chimie, Physique, Histoire.

Ressources pédagogiques
	Scenes from a Dry City    (12 minutes)                 À partir de 2015, la métropole sud-africaine du Cap a connu une sécheresse de trois ans ainsi qu’une pénurie d’eau liée à ces circonstances. En octobre 2017, le gouvernement a imposé des restrictions d’eau et ordonné des rationnements afin d’empêcher ce qui semblait inéluctable : Day Zero, le jour où les robinets de toute la ville cesseraient de couler. Le court-métrage « Scenes from a Dry City » de Simon Wood et François Verster nous montre Le Cap au paroxysme de cette crise de l’eau. Restrictions d’eau, longues files d’attente aux bornes d’eau publiques, des mouvements de protestation attirent l’attention sur la répartition inégale de l’eau.
	The Story of Bottled Water (film d'animation, 8 min., dès 12 ans) Ce film plaide pour l’abandon de l’eau en bouteille en avançant plusieurs thèses et en jouant le rôle d’un support de campagne. Provocateur, parfois schématique, il appelle à boire de l’eau du robinet et à ménager la ressource qu’est l’eau afin de garantir sa durabilité – sur la base d’une réflexion écologique, économique et sociale.
	Accros au plastique (documentaire, 52 min., dès 14/16 ans) Dans l’océan Pacifique, les déchets plastiques ont pris les dimensions d’un « sixième continent ». Décomposé en minuscules particules, le plastique se retrouve dans la chaîne alimentaire. Ce film donne la parole à des scientifiques et à des experts de la production, de la protection de l’environnement, de la science et de la recherche ; il débouche ainsi sur des solutions et des propositions alternatives quant à la manière d’aborder la problématique environnementale liée aux déchets plastiques.
	Sans toit ni loi Le dossier pédagogique contient une introduction thématique proposant une information de base sur la thématique des migrations environnementales, ainsi que ses principaux enjeux et trois activités clé-en-main s'appuyant sur les images. Ces activités permettent notamment d'identifier quelques causes et conséquences des migrations liées à l'environnement, de se mettre à la place d'un « réfugié climatique » et d'imaginer des solutions pour le futur.
	Cours d'eau Les vastes connaissances scientifiques de l'Atlas hydrologique de la Suisse sont mises à disposition des élèves d'écoles secondaires au moyen de ce matériel didactique.
	Mystery II : L'eau virtuelle à partir de l'exemple du coton ouzbèke Démarche de réflexion basée sur une situation problème qui conduit les élèves à échafauder diverses hypothèses à l’aide de cartes, pour proposer une solution. Dans ce cas : « Comment se fait-il que le pêcheur Santyula ne peut plus nourrir sa famille si Nadine porte un T-shirt en coton d’origine ouzbèke ? »
	Jeu des chaises sur l’eau Dans ce petit jeu, on imagine que la classe est le monde, que les élèves représentent la population mondiale et les chaises la disponibilité en eau. Les élèves disposent d’abord les chaises de la classe selon un tableau de répartition de disponibilité en eau douce par continent. Puis, ils se répartissent selon la répartition de la population et essaient de s’asseoir. Ils se rendent rapidement compte des problèmes : des résidents d'Afrique et d'Asie sont obligés de rester debout tandis que des chaises restent vides en Amérique du Nord et Amérique Latine ! Ce jeu conduit les joueurs à ressentir différents enjeux dans leur positionnement, dans leurs déplacements. Chacun de ceux-ci est sujet à interprétation, questionnement.
	Le Gare à l’eau ! La forme du jeu utilisée dans cette ressource est particulièrement intéressante. Une inspiration du "Loup Garou" bien pensée pour apprendre par un jeu célèbre et apprécié. Par ce biais, les joueurs-euses vont être confronté-e-s à différentes situations sur lesquelles ils-elles reviendront ensuite lors des débriefings de l'activité : mise en évidence des inégalités d'accès à l'eau potable et aux infrastructures d'assainissement; compréhension des causes de ces inégalités; etc. Les objectifs sont d'amener les élèves à comprendre que l'eau est un bien commun, à identifier les rôles des politiques publiques. Une bonne manière de, peut-être, précéder une étude de terrain dans la commune ou le quartier afin de renforcer le transfert des acquis du jeu dans la vie concrète.
Exemples de pratiques
	Nous n'avons pour l'instant aucune pratique pour ce cycle en lien avec le thème de l'eau dans notre base de données. Cette page sera régulièrement actualisée, venez la consulter à nouveau plus tard!
Activités pédagogiques d'intervenants externes
	Nous n'avons pour l'instant aucune activité pédagogique d’intervenants externes pour ce cycle en lien avec le thème de l'eau. Cette page sera régulièrement actualisée, venez la consulter à nouveau plus tard!
publié le 31.05.2023

Informations de base

Les informations suivantes sur l'EDD sont disponibles en PDF Informations de base.

L’Education en vue d’un développement durable (EDD) aide entre autres à mieux saisir la complexité d’un sujet dans une perspective durable. À cet effet, des connaissances de base quant au fond s’avèrent indispensables. C’est pourquoi le texte suivant propose une vue d’ensemble de la thématique, en lien avec ce dossier thématique et le Ventuno.

1. Préambule : l’eau

Pas de planète bleue sans eau ! Pas de vie sans eau ! L’eau est partout autour de nous et en nous (environ 65% de notre corps). On l’admire, peut-être, lorsqu’il pleut ou qu’il neige, en plongeant dans le lac, en regardant un coucher de soleil au bord de l’océan, en buvant un sirop frais aux jolies couleurs fruitées, dans les œuvres de tant de peintres et d’écrivains qui la décrivent ou lui donnent une place centrale dans leurs récits ou leurs évocations. On soupçonne sa force lorsqu’elle fait tourner un moulin, refroidit une centrale nucléaire, fait tourner une turbine pour produire de l’électricité, lors d’une inondation ou d’un tsunami, lorsque cède un barrage. On mesure son importance lorsqu’elle vient à manquer durablement pour les populations, les rivières et les écosystèmes aquatiques, les cultures, la consommation, l’hygiène. On la trouve en bouteilles dans les magasins, sous forme virtuelle dans nos vêtements, notre steak de bœuf et nos légumes. On compte sur elle pour transporter des tonnes de marchandises par-delà les océans, pour patiner dessus lorsqu’elle est gelée. On ne peut faire sans, depuis toujours et pour toujours, ici et ailleurs sur cette planète. La surface de la Terre est recouverte à 71% d’eau. Mais l’eau douce représente moins de 3% de la totalité de l’eau sur Terre. 77% de ces 3% sont sous forme de glace (calottes glaciaires, montagnes) et 22% sont enfouis dans les sous-sols. A l’échelle de la planète, il n’y a donc qu’1% d’eau douce disponible pour les êtres vivants. L’eau, une ressource rare et précieuse. Le thème de l’eau comporte divers aspects qui, d’une manière ou d’une autre, affectent l’environnement, la société et l’économie. Ceux-ci soulèvent, selon les points de vue, diverses préoccupations récurrentes. Dans une perspective d’EDD, les points suivants se prêtent à une discussion exemplaire avec les apprenant·e·s : la pénurie d’eau ; l’abondance de l’eau ; l’accès à l’eau ; la pollution de l’eau ; la gestion des ressources en eau ; la privatisation de l’eau ; l’eau cachée (ou virtuelle). Afin de faciliter la tâche des enseignant·e·s, nous fournissons ci-dessous quelques informations complémentaires qui peuvent être utiles à l’élaboration d’un itinéraire pédagogique. Sources d’information (consultées en mai 2023) : Ressource | Kit EDD II « 365 Perspectives EDD » Environnement Suisse 2022

2. Pénurie d’eau

La disponibilité en eau douce correspond théoriquement à 1 400-1 700 m3 d’eau par habitant·e et par an. Or, ce chiffre ne reflète pas la réalité, car dans certaines régions d’Afrique et du Moyen-Orient, il n’y a pas assez d’eau pour couvrir les besoins de l’ensemble de la population. Sa rareté est également due à des causes économiques. Dans de nombreux endroits, l’eau serait suffisante, mais à cause du manque d’investissement, conjugué à un manque de compétences et à des structures administratives inadéquates, la population locale ne dispose pas de la quantité d’eau quotidienne indispensable pour satisfaire pour le moins les besoins de base. Avec le changement climatique, la situation d’urgence s’aggrave. En outre, toujours plus de gens consomment des quantités d’eau toujours plus importantes en raison de l’augmentation de la demande de produits agricoles et industriels qui utilisent l’eau de manière intensive. En effet, 70 % de l’eau mondiale est utilisée pour l’irrigation de la production agricole, 22 % pour l’industrie et seulement 8 % pour l’usage domestique. Depuis 1900, la consommation d’eau a été multipliée par sept. Si les températures mondiales, le nombre de personnes et leurs besoins continuent d’augmenter au rythme actuel, d’ici 2025, les deux tiers de la population mondiale manqueront d’eau. Selon la Constitution fédérale (art. 76), la Confédération, les cantons et les communes sont tenus de pourvoir « à l’utilisation rationnelle des ressources en eau », et, par conséquent, nous sommes également tenus de le faire. Après l’hiver particulièrement sec, la commune des Centovalli a dû prendre des précautions et a invité la population à utiliser l’eau avec parcimonie au moyen d’un communiqué distribué à tous les ménages. Mais cela n’a pas suffi et, au printemps 2023, elle a dû se résoudre à poser des panneaux le long de la route. En français : avis de restriction de l'approvisionnement en eau potable © Foto: Gemeinde Centovalli (April 2023) En 2019, la commune d’Enges (NE), qui compte 270 âmes, a décidé pour sa part de rejeter la demande de construction de 140 nouveaux logements en raison du manque d’eau potable, car elle n’a qu’un seul puits comme source d’approvisionnement. En raison des sécheresses qui ont sévi ces dernières années, la commune a pu à peine couvrir ses besoins actuels avec ce puits, malgré le fait qu’elle pouvait compter sur l’approvisionnement complémentaire d’eau des communes voisines – également à la peine pendant les mois d’été et d’automne. Le Tessin connaît un problème similaire, notamment dans les localités où la population augmente de manière disproportionnée pendant l’été en raison du tourisme et où le système d’approvisionnement en eau n’est pas suffisamment performant. C’est le cas, par exemple, à Mergoscia (TI), un village de 200 âmes, dont la population est multipliée par quatre pendant l’été, ce qui crée des situations d’urgence en matière d’eau pendant les périodes particulièrement sèches. Ces exemples illustrent la manière dont la rareté de la ressource hydrique limite clairement le développement des communautés concernées. Les sécheresses et les pénuries d’eau qui en résultent causent des dommages considérables aux grandes exploitations agricoles pratiquant une production intensive à grande échelle. Il est néanmoins possible de prendre des mesures qui favorisent la résilience du système agricole en permettant aux champs de s’autoréguler, en favorisant un meilleur équilibre dans la chaîne alimentaire et en permettant au sol de retrouver sa capacité à résister à des conditions environnementales extrêmes. Il s’agit, par exemple, d’augmenter la couverture du sol et l’ombrage pour favoriser la rétention de l’eau en plantant divers arbres fruitiers à hautes tiges et des arbustes d’espèces indigènes. Ces haies naturelles favorisent non seulement la biodiversité en attirant des insectes et des oiseaux qui peuvent être antagonistes des ravageurs, mais servent également de protection contre le vent. S’il est vrai que les dommages causés par la sécheresse sont moindres pour les petites exploitations, qui possèdent des parcelles de terre exiguës et dont la production est diversifiée et échelonnée dans le temps, la pénurie d’eau constitue pour tous une menace pour la sécurité alimentaire et la santé humaine. En 2010, l’ONU a déclaré l’eau comme étant un droit humain afin de sensibiliser la communauté internationale à déployer des efforts accrus, précisément parce que les pays en développement seront les plus durement touchés par la crise de l’eau. On craint que 60 % de la population mondiale soit confrontée à des pénuries d’eau d’ici à 2050, les ménages à faible revenu étant les plus touchés par la crise. Le Qatar, qui est depuis longtemps confronté à la rareté de l’or bleu, fait de l’innovation technologique le principal outil pour créer des solutions durables dans ce domaine. Par exemple, en traitant les très grandes quantités de pluie qui tombent en très peu de temps, en filtrant biologiquement et en assainissant les eaux usées sous haute pression, qui peuvent ensuite être utilisées dans l’agriculture et d’autres secteurs qui peuvent se passer d’eau potable. Sources d’information (consultées en mai 2023) : Pas de vie sans eau L'eau en Suisse Le château d’eau de l’Europe se met-il à vaciller? Siccità: come cambia il sistema agroalimentare Comment investir dans l'accès à l'eau peut transformer nos économies

3. Abondance d’eau

Parmi les effets du changement climatique, il y a l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes. Les pluies fréquentes et les fortes chutes de neige provoquent des inondations et des glissements de terrain, qui entraînent à leur tour des dommages pour l’environnement et l’économie, voire, souvent, des victimes (personnes et animaux). La Suisse n’est pas épargnée non plus, comme l’illustrent les cas du village de Cressier (NE), submergé par une lave torrentielle le 22 juin 2021, et celui de Brienz/Brinzauls (GR), où menace un important glissement de terrain et qui a dû être évacué au printemps 2023. Il en résulte des dommages économiques estimés à 177 millions de francs si l’on considère les infrastructures et les biens matériels des particuliers, des entreprises et de la commune, soit pour ces biens qui pourraient être endommagés ou détruits si la montagne venait à s’écrouler. Ce montant élevé tient également compte des risques liés aux lignes électriques, aux fibres pour la transmission de données et aux chemins de fer. Au Tessin, on trouve un cas similaire à Cimalmotto et Campo Vallemaggia, où le terrain a glissé, si bien que, en l’espace de plus d’un siècle, l’église s’est déplacée d’environ 30 mètres en aval. Grâce aux travaux de drainage réalisés dans les années 1990, la situation s’est stabilisée et il n’y a pas eu d’autres conséquences. La montée du niveau des océans est l’un des effets du changement climatique dû à trois facteurs principaux : l’expansion thermique (l’eau se dilate en se réchauffant), la fonte des glaciers (les glaciers de montagne fondent naturellement un peu chaque été) et la perte de masse des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique (le réchauffement climatique les fait fondre plus rapidement). Le niveau moyen de la mer s’est élevé de plus de 20 cm depuis 1880. Chaque année, le niveau de la mer s’élève d’environ 3,2 mm. Une étude menée en 2022 montre que l’élévation du niveau de la mer s’accélère et devrait encore s’accentuer au cours des 30 prochaines années ; ce qui signifie que l’augmentation attendue d’ici 2050 correspond à celle des 100 dernières années. Les conséquences sont notamment la prolifération de tempêtes et d’ouragans, l’érosion destructrice, l’inondation des zones humides, la contamination par le sel des eaux souterraines et des terres agricoles, et la perte d’habitat pour les poissons, les oiseaux et les plantes. Des territoires tels que le Bangladesh, la Chine, l’Inde et les Pays-Bas sont menacés. Par exemple, dans plusieurs États insulaires du monde et le long des côtes africaines, les conditions de vie sont de plus en plus problématiques, car l’eau salée pénètre dans les champs et les rend incultivables, affectant ainsi les récoltes et les moyens de subsistance, ou inondant tout bonnement des villes et des mégapoles entières telles que Le Caire, Bangkok, Shanghai, Londres, New York et Buenos Aires, pour n’en citer que quelques-unes. On estime qu’un·e habitant·e sur dix sera touché·e par ce phénomène, car quelque 900 millions de personnes vivent aujourd’hui dans des zones côtières de faible altitude qui pourraient être submergées d’ici la fin du siècle, voire bien avant. Cela entraînera un exode massif de ces régions, provoquant la migration des êtres humains vers des régions plus hospitalières. La côte méditerranéenne, quant à elle, est touchée par le phénomène d’érosion du littoral, non seulement en raison de l’élévation du niveau de la mer, mais aussi à cause de l’intensification du phénomène des tempêtes. La posidonie (Posidonia oceanica, une plante endémique de Méditerranée) est l’une des rares défenses naturelles, car ses vastes prairies forment une sorte de barrière qui atténue l’impact des vagues sur le rivage, tandis que les feuilles séchées et échouées forment un mur végétal qui amortit les effets des ondes de tempête et améliore l’adhérence du sable, empêchant ainsi la mer déchaînée de faire davantage de dégâts. Sans la posidonie, nombre de plages seraient en voie de disparition. Dommage que dans les zones touristiques, les plages soient nettoyées en prévision de la saison balnéaire. L’abondance de l’eau apporte également de nouvelles opportunités. Par exemple, pour le transport maritime, ce sont de nouvelles routes viables pour le commerce international, notamment en ce qui concerne la zone arctique – une région qui a tendance à se réchauffer deux fois plus vite que le reste du monde. En fait, on estime que d’ici une vingtaine d’années, certaines zones, autrefois gelées en permanence, seront libres de glace pendant des mois, et que la navigabilité de l’Arctique augmentera à tel point que de nouvelles routes maritimes commerciales seront opérationnelles tout au long de l’année. Toutefois, à l’heure actuelle, les pays dont les côtes sont proches des routes maritimes de l’Arctique peuvent réglementer le trafic : la Russie a exploité ces dispositions pendant des décennies en appliquant des réglementations strictes. À cela s’ajoutent les coûts élevés de la navigabilité de la route, ce qui a conduit de nombreuses compagnies maritimes à préférer d’autres itinéraires moins coûteux et plus faciles, tels que les canaux de Suez et de Panama. Dès lors qu’il n’y aura pas de zone de glace pendant la majeure partie de l’année, le transport maritime passera des eaux nationales russes aux eaux internationales, avec les conséquences environnementales, géopolitiques et économiques que l’on sait. Plus rapides (30 à 50 % plus courtes que les routes des canaux de Suez et de Panama pour les échanges est-ouest, avec des temps de transit réduits d’environ 14 à 20 jours), les routes maritimes arctiques peuvent d’une part représenter un désastre environnemental, mais elles permettraient d’autre part de réduire les émissions de gaz à effet de serre des compagnies maritimes d’environ 24 %. Sources d’information (consultées en mai 2023) : Brienzer Rutsch (Gemeinde Albula-Alvra) GR: frana di Brienz, in pericolo anche 177 milioni di valori reali (Swissinfo) Le glissement de terrain de Campo Vallemaggia (Filipponi, pdf) Ti dà fastidio la posidonia in spiaggia? Ecco quanto è importante (ilmeteo.net) L’innalzamento dei mari causerà un esodo in massa di proporzioni bibliche (repubblica.it) Il livello del mare aumenta: che cosa succederà nei prossimi 30 anni? (nationalgeographic) Geopolitica delle rotte nord (ISPIonline) La catastrophe de Cressier (CanalAlpha)

4. Accès à l’eau potable

Le sixième objectif de développement durable (ODD) vise la gestion durable de l’eau et l’assainissement pour tous. À savoir une eau non polluée, fournie par une canalisation ou obtenue à partir de puits, qui peut être consommée sans ébullition préalable et qui est disponible en permanence à la maison ou dans les environs immédiats. La population mondiale ayant accès à de l’eau propre et potable est passée de 76 % en 1990 à 91 % en 2015. Cela signifie qu’en dépit de la forte croissance démographique, ce sont en moyenne 290 000 personnes de plus qui, chaque jour, ont pu bénéficier de l’eau potable. Cela a permis de réduire les maladies et la mortalité infantile dues à l’eau sale, ainsi que l’asservissement et le gaspillage d’énergie des femmes et des jeunes filles qui doivent aller chercher de l’eau. Il n’en reste pas moins que de nombreuses communautés dans le monde n’ont pas accès à une eau potable sûre et propre, soit environ 844 millions de personnes. L’eau contaminée affecte les groupes de population les plus pauvres et les plus vulnérables, qui vivent principalement dans les zones rurales d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. La moitié des populations n’ayant pas accès à l’eau potable vit dans les territoires subsahariens. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 4,2 milliards de dollars par an (ce qui équivaut aux dépenses militaires dans le monde par jour !) sont nécessaires pour assurer l’approvisionnement en eau dans les pays en développement. Reconnu depuis 2010 comme un droit humain à part entière, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement est essentiel pour répondre aux besoins humains fondamentaux. En ce sens, la Suisse (par l’intermédiaire de la Direction du développement et de la coopération – DDC) s’engage à ce que chacun puisse bénéficier d’un approvisionnement en eau potable et maintenir une hygiène correcte grâce à des installations sanitaires et des stations d’épuration des eaux usées. Dans le domaine des ressources en eau, la Suisse dispose d’une longue expérience reconnue dans le monde entier. Depuis janvier 2021, la nouvelle directive sur l’eau potable est en vigueur en Europe. L’article 16, qui consacre l’accès à l’eau destinée à la consommation humaine, stipule que les États membres sont tenus de prendre « les mesures nécessaires pour améliorer ou préserver l’accès de tous aux eaux destinées à la consommation humaine, en particulier des groupes vulnérables et marginalisés ». Ce même article prévoit la promotion de l’eau du robinet en demandant aux États membres d’installer des dispositifs à l’extérieur et à l’intérieur des espaces publics, d’encourager la fourniture de cette eau dans les administrations et les bâtiments publics, ainsi que de la fournir gratuitement ou à un prix modéré à la clientèle des restaurants, des cantines et des services de restauration. Fait intéressant, cette législation a été adoptée à la suite de la mobilisation citoyenne. Sources d’information (consultées en mai 2023) : Zugang zu sauberem Wasser L’accès à l’eau et à l’assainissement: un droit universel La santé grâce à des puits plus sûrs Direttiva EU 2020/2184 sull’acqua potabile

5. Pollution de l’eau

L’utilisation de pesticides, d’engrais, de produits chimiques industriels et le déversement de déchets dans les cours d’eau peuvent contaminer l’eau, ce qui la rend impropre à la consommation et nuit aux écosystèmes aquatiques. La qualité de l’eau en Suisse s’est améliorée depuis les années 1950, avec la réduction des phosphates, mais des produits phytosanitaires, pesticides, micropolluants, plastiques, cosmétiques, produits de nettoyage, médicaments, souvent invisibles, nuisent toujours à la qualité de l’eau et mettent en péril la biodiversité aquatique. Tout comme la hausse des températures de l’eau et les modifications (canalisations) des cours d’eau. En termes de qualité de l’eau, les petits cours d’eau sont particulièrement touchés, car leur débit est plus faible : les polluants qui ruissellent des champs, des routes, des zones habitées y sont moins dilués. En 2020, les valeurs limites écotoxicologiques de 22 micropolluants n’ont été respectées en permanence que dans cinq des 33 cours d’eau examinés. Les petites rivières et les ruisseaux sont principalement contaminés par les pesticides provenant de l’agriculture, tandis que les cours d’eau plus importants le sont par les produits pharmaceutiques. Si, dans les eaux souterraines, les pesticides ne dépassent que rarement la valeur limite, celles-ci sont altérées de manière diffuse par les produits de dégradation (métabolites) de certains pesticides. Ces graves atteintes portées aux eaux et aux zones humides se reflètent dans les listes rouges des espèces menacées. Plus d’un cinquième des espèces menacées d’extinction ou éteintes en Suisse sont ou étaient liées aux eaux, et un autre cinquième, aux rivages et aux lieux humides. L’agriculture est la principale cause de pollution de l’eau dans le monde. Les cultures et l’alimentation du bétail impliquent le détournement des rivières et d’énormes projets d’irrigation. À cela s’ajoute que les excréments du bétail, se retrouvant dans les rivières, polluent ainsi les réserves d’eau. On estime que l’Europe et les États-Unis utilisent environ 45 % de l’ensemble des prélèvements d’eau pour l’agriculture, contre plus de 70 % en Chine, plus de 80 % en Afrique et plus de 90 % en Inde et en Asie du Sud ; ces chiffres devraient diminuer à mesure que les pays adoptent des techniques d’irrigation économes en eau. Il est clair que l’agriculture devra investir beaucoup plus dans des projets d’économie de ce bien si précieux en raison de l’augmentation de la demande en eau. Un autre exemple de cause de pollution de l’eau est l’industrie de la mode, en particulier la teinture des textiles ou les besoins en eau pour les cultures de coton. La fast fashion – les vêtements « vite achetés, vite jetés » – a dominé et remodelé l’industrie de la mode, et les critiques citent souvent son impact négatif sur l’environnement : la pollution de l’eau, les produits chimiques toxiques et les niveaux croissants de déchets textiles sont autant de dommages causés par cette nouvelle tendance. En outre, les vêtements en polyester perdent, lors du lavage en machine, des microfibres qui viennent s’ajouter aux quantités croissantes de plastique dans les océans. Heureusement, de nombreuses marques internationales de vêtements tentent d’améliorer leurs chaînes d’approvisionnement et leurs processus de production. En Italie, et plus précisément dans ce que l’on appelle la « Terra dei Fuochi » – une vaste région de Campanie située à cheval sur les provinces de Naples et de Caserte – des écomafias sont actives, tout particulièrement dans l’enfouissement illégal de déchets toxiques et de déchets spéciaux, ainsi que dans l’incinération sauvage de déchets. Ainsi, des substances nocives telles que la dioxine, qui sont dangereuses pour la santé des êtres vivants à proximité, sont rejetées dans les eaux souterraines et dans l’air. Le tristement célèbre « triangle de la mort » est une zone située entre les municipalités d’Acerra, de Nola et de Marigliano, en Campanie, où l’on observe une forte augmentation de la mortalité par cancer dans la population locale, liée à l’élimination illégale des déchets. Ces derniers provenaient principalement des régions industrialisées du nord de l’Italie, mais aussi d’autres pays tels que l’Allemagne et la Suisse. Sources d’information (consultées en mai 2023) : Environnement Suisse 2022 Il futuro dell’acqua e il suo impatto sulle economie mondiali (ESG News) Wasser. Fast Fashion und ihr belastender Wasserfussabdruck Ecomafie: cosa sono, Terra dei fuochi e rapporto Legambiente (Il giornale dell’ambiente)

6. Gestion de la ressource eau

La gestion de la ressource eau est essentielle pour garantir son utilisation durable. Cela nécessite la collaboration de toutes les parties prenantes, y compris les gouvernements, les industries, les agriculteurs et les communautés locales, afin de garantir une gestion équitable et durable de l’eau, pour toutes les parties concernées. Considérant que la protection et la gestion des ressources en eau dépassent les frontières nationales, l’UE, avec sa directive-cadre sur l’eau, promeut la protection de l’eau propre et la restauration de sa qualité, tout en assurant son utilisation durable à long terme. La directive est complétée par des réglementations plus spécifiques, telles que celles relatives à l’eau potable, aux eaux de baignade, aux inondations et à la stratégie pour le milieu marin, ainsi que par des accords internationaux. En Suisse, par exemple, la mesure visant à garantir l’approvisionnement en eau à long terme consiste à résoudre les conflits d’utilisation qui se produisent autour des captages d’eau souterraine au niveau de l’aménagement du territoire. Dans le cas de projets de construction, les zones de protection des eaux souterraines doivent être prises en compte en temps utile et des restrictions d’utilisation strictes doivent être appliquées. En outre, il faut tenir compte du fait que 25% des 65’300 km de rivières et de ruisseaux en Suisse sont aujourd’hui fortement modifiés par des interventions humaines (murs, endiguements, barrages de retenue, etc.). Avec des effets sur la flore et la faune qui ne trouvent pas leurs habitats (bancs de gravier, alternances d’eau profonde et basse, zones périodiquement inondées, retenues artificielles, …) et peuvent moins circuler, migrer dans leur milieu naturel. Grâce aux subventions fédérales, environ 4 000 kilomètres de cours d’eau canalisés et rectifiés doivent être revitalisés d’ici 2090. De cette manière, les eaux pourront remplir leur fonction de milieu naturel, de couloir de migration pour les organismes aquatiques et de zone de loisirs pour l’homme, tout en laissant suffisamment d’espace pour la protection contre les inondations. Sources d’information (consultées en mai 2023) : Environnement Suisse 2022 Gérer les ressources en eau de manière durable Protection et gestion des eaux

7. La privatisation de l’eau

La privatisation de l’eau est la pratique qui consiste à transférer le contrôle et la gestion des ressources en eau du secteur public au secteur privé. Il n’en demeure pas moins que les services d’eau, même lorsqu’ils sont fournis par des entreprises publiques, impliquent toujours le paiement d’une redevance (couvrant le coût de l’infrastructure utilisée, de l’électricité, du personnel, etc.). L’eau en tant que ressource reste du ressort de l’État (donc une ressource publique), tandis que le service peut être public ou privé. La question est de savoir qui contrôle le travail du gestionnaire. Il s’agit d’une question très complexe : dans de nombreux pays, la gestion de l’eau reste la prérogative d’entreprises publiques (bien que, dans certains cas, elles soient privées sur le plan juridique), qui ont pris le relais de la gestion directe des municipalités à des fins d’efficacité, de rentabilité, etc. En d’autres termes, cela n’est pas une mauvaise chose en soi ; au contraire, dans certains cas, ces nouvelles formes de gestion ont permis de récupérer des poches d’efficacité. Ce qui importe vraiment, c’est que l’entité publique (en Suisse, il s’agit généralement de l’autorité locale, mais aussi du Canton ou de la Confédération) soit en mesure d’exercer un contrôle rigoureux sur les activités des entreprises, tout en fournissant un cadre réglementaire et tarifaire approprié. Des problèmes se posent dans les pays qui, faute de moyens financiers, ne sont pas en mesure d’exercer ce contrôle et d’assurer ainsi un approvisionnement en eau suffisant. Les entreprises, et en particulier les multinationales, s’intéressent donc de plus en plus au marché de l’eau. La privatisation de l’eau a donné lieu à des polémiques dans de nombreux pays où l’accès à l’eau est limité ou qui connaissent des problèmes de gestion de l’eau. Le point crucial du débat sur la privatisation de l’eau réside dans l’opposition entre l’intérêt commun et l’intérêt économique, considérant l’or bleu comme une marchandise parmi tant d’autres. Parmi les partisans de cette stratégie figurent certains organismes supranationaux tels que l’Organisation mondiale du commerce, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international : à plusieurs reprises, elles ont contraint les pays demandeurs de prêts et de soutien financier à privatiser les services en général et la fourniture d’eau portable en particulier. Si les entreprises publiques sont gérées de manière professionnelle, elles peuvent être rentables et garantir la meilleure qualité de service. Avec un avantage inestimable : tous les bénéfices peuvent être réinvestis dans la société et les conditions de distribution de l’eau peuvent être maintenues à des prix durables au profit des utilisateurs. De nombreux pays et villes qui s’étaient laissés flatter par les sirènes du libre marché et du néolibéralisme font également marche arrière. En effet, on compte plus de 835 cas de services publics municipalisés – ou remunicipalisés – dans 45 pays. Parmi ces 267 cas, certains concernent le retour de la gestion de l’eau potable dans le giron public. Le débat sur l’eau considérée comme une marchandise pouvant être vendue par l’industrie privée ou comme un droit humain fondamental concerne également l’eau en bouteille. Par exemple, ces dernières années, la multinationale suisse Nestlé Waters – qui possède 51 marques dont Perrier, Acqua Panna, Vittel, S. Pellegrino, Poland Spring et, dans le Michigan, Ice Mountain – a fait l’objet d’un scandale précisément dans l’État du Michigan (États-Unis). Elle se présente comme un gestionnaire responsable des ressources en eau américaines et comme une société écologique « d’hydratation saine » qui vise à sauver les réserves d’eau douce de la planète. Elle se décrit également comme une entreprise créatrice d’emplois qui investit massivement dans les communautés locales et soutient qu’elle ne met en bouteille qu’une infime partie de l’eau du pays. De leur côté, les écologistes affirment que certains lits de ruisseaux de la région sont désormais à sec et que les sources jadis jaillissantes ont été réduites à des rigoles. Le service des forêts du Michigan a récemment établi que les activités de Nestlé ont « altéré » Strawberry Creek tandis que « l’extraction d’eau actuelle draine les ressources en eau de surface ». Et pourtant, il leur a renouvelé les concessions et les permis pour l’exploitation des sources. Sources d’information (consultées en mai 2023): Regole per la privatizzazione dell’acqua (Swissinfo) L’acqua bene comune (Azione) È guerra per impedire a Nestlé di imbottigliare l’acqua potabile delle falde incontaminate negli US (Ambientebio)

8. L’eau cachée (ou virtuelle)

En Suisse, la consommation « directe» d’eau par personne s’élève à environ 150 l par jour. Selon le WWF, les Suissesses et les Suisses consomment effectivement chaque jour env. 4200 l d’eau « virtuelle », soit l’eau utilisée pour la production d’aliments, boissons, habits et autres biens de consommation. Par exemple, la production d’une seule orange nécessite 50-100 l d’eau; en moyenne, 2 700 litres d’eau sont utilisés pour fabriquer un t-shirt, en comptant à partir de la plantation de coton jusqu’à l’arrivée chez le consommateur. Et même 7 500 litres d’eau pour chaque jean acheté, et 8 000 litres pour une paire de chaussures en cuir. C’est le coton qui a l’empreinte hydrique la plus élevée, car pour produire 1 kilo de coton textile, il faut en moyenne 11 000 litres d’eau à travers le monde, dont 45 % seulement sont utilisés pour l’irrigation des plantes. Comme la plupart de nos biens sont produits à l’étranger, nous consommons de l’eau provenant d’autres pays. Comme la plupart des oranges consommées en Suisse viennent d’Espagne ou d’Italie, ou le coton d’un pays comme l’Ouzbékistan (où la mer d’Aral s’est asséchée), la pénurie d’eau prévisible dans ces pays pourrait très bientôt nous concerner directement. La Suisse est également exportatrice : notamment près de la moitié de ses produits industriels et agroalimentaires, dont la production consomme une quantité considérable d’eau, passent ses frontières. Le bilan hydrique virtuel (l’eau consommée pour les importations moins l’eau consommée pour les exportations) est néanmoins positif et correspond au volume d’eau du lac de Thoune (environ 6,5 km³). Cette quantité d’eau est consommée chaque année à l’étranger pour la production de biens importés et consommés en Suisse. Donc, la solution alternative pour réduire l’empreinte hydrique existe bel et bien, à nous de choisir ! La meilleure option reste, quoi qu’il en soit, de réduire la demande. Après le boom de l’utilisation d’internet et la gestion des données en ligne qui en relève, en particulier pendant et après la pandémie de Covid-19, on commence à parler de la consommation que cela implique. Les centres de traitement des données représentent un pourcentage relativement faible de la consommation totale d’eau d’un pays par rapport à des secteurs tels que l’agriculture, la production d’énergie, l’industrie manufacturière et l’eau potable. Ils requièrent cependant de grandes quantités de ressources en eau locales pour leurs systèmes de refroidissement, et peuvent en utiliser encore plus si l’on inclut les énormes quantités d’eau requises par les centrales hydroélectriques qui produisent l’électricité nécessaire à leur fonctionnement. Afin de comprendre l’impact de ce boom sur les réserves d’eau de la région, soumises à des contraintes de chaleur et de sécheresse, il est nécessaire de calculer avec précision l’eau régulièrement consommée par les usines. L’étude a révélé que seuls 16 % des exploitants de centres de traitement des données ont publié suffisamment d’informations pour calculer la consommation d’eau de l’ensemble de l’organisation. Microsoft est la seule entreprise à obtenir la note maximale : elle a en effet réduit sa consommation globale d’eau au niveau de l’entreprise par rapport à son chiffre d’affaires annuel et a pris des mesures tant pour améliorer l’efficacité de la consommation que pour investir dans des initiatives visant à reconstituer les réserves d’eau dans les régions où sont situés ses centres de données et qui ont été touchées par la sécheresse, telles que l’Arizona et le Texas. En conclusion, l’eau virtuelle constitue un défi majeur pour le développement durable, étant donné que son utilisation affecte l’équilibre global de la durabilité. En effet, elle peut avoir des effets négatifs sur l’environnement, la durabilité alimentaire, l’équité sociale et la disponibilité de l’eau douce. Sources d’information (consultées en mai 2023) : Virtuelles Wasser Wasser. Fast Fashion und ihr belastender Wasserfussabdruck La società digitale consuma fiumi d’acqua (Internazionale)

9. Pour en savoir plus

Voici quelques portails web, contributions vidéo ou ressources utiles aux enseignant·e·s pour s’informer ou explorer certains aspects du sujet (consultés en mai 2023). Magazine « l’environnement » 3/2023 Protéger l’eau (OFEV) En Suisse, il est redevenu naturel de se baigner dans les lacs et les rivières. Mais les eaux restent sous pression. Que faire pour améliorer la situation ? Explorateurs de l’eau (Global Action Plan UK) Un programme international sous forme de concours encourage les classes à prendre des mesures concrètes pour conserver l’eau douce au niveau local. Divers thèmes sont proposés (l’eau en tant que ressource précieuse, l’eau propre, l’eau invisible et l’eau dans le monde), avec des défis, libres ou suggérés. Goccia a goccia(reportage RAI, 18.12.2017) [en italien] Israël (où l’eau douce est rare) et certaines régions d’Italie (où il y aurait de l’eau) ont en commun de réutiliser l’eau potable au profit de l’agriculture et au-delà. Quelques exemples de bonnes pratiques, en particulier dans l’agriculture, où le gaspillage est souvent démesuré. L' eau potable doit être protégée (SSIGE) La Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux (SSIGE) donne une vue d’ensemble du secteur de l’approvisionnement en eau du pays et demande que des mesures soient prises, par exemple, pour renforcer la protection des eaux souterraines. Environnement Suisse 2022 (Confédération) Le rapport donne un aperçu de l’état et de l’évolution de l’environnement en Suisse et de l’impact environnemental de notre pays. Un chapitre est consacré à l’eau, puisque, dans les limites de ses compétences, la Confédération pourvoit à l’utilisation rationnelle des ressources en eau, à leur protection et à la lutte contre l’action dommageable de l’eau. Voyager dans le monde aquatique (Atlas hydrologique) Une série de guides de randonnée à travers la Suisse, axés sur le plaisir de la découverte autonome, favorisent la connaissance de l’eau et de tout ce qui s’y rapporte. Six itinéraires sont proposés en Suisse romande. Atlas hydrologique de la Suisse (Atlas hydrologique) L’« Atlas hydrologique de la Suisse » de l’HADES est une œuvre collective de l’hydrologie suisse. Depuis plus de 30 ans, il présente des connaissances de base et plus approfondies et offre des outils pédagogiques à un large public. L’eau virtuelle [en italien] (éducation21 et partenaires) À l’occasion de la Journée EDD 2015, le thème de l’eau virtuelle a fait l’objet de plusieurs ateliers – pour les écoles maternelles, primaires, moyennes et secondaires supérieures – et d’approfondissements thématiques. Les présentations et le matériel des ateliers sont disponibles au format PDF et peuvent fournir d’excellentes idées pour aborder le sujet en classe. Personal water footprint calculator (Water Footprint Network [en anglais] ou EmpreinteH2O [en français]) Pour calculer votre empreinte sur l’eau, il vous suffit d’indiquer le pays dans lequel vous vivez, le type de régime alimentaire que vous suivez et le montant moyen que vous dépensez chaque année en produits d’épicerie. Il existe une version plus complexe qui tient compte de la quantité de certains aliments dans notre régime alimentaire et de la consommation d’eau des ménages.

publié le 31.05.2023