Une fois par semaine, une boîte aux lettres particulière est vidée dans l’école bilingue des Tilleuls, à Bienne. Arianit et Flinn assurent actuellement ce service dans le cadre du bureau d’idées. La question du jour concerne les violentes batailles de boules de neige qui ont lieu entre les groupes linguistiques. L’auteur, inquiet, demande ce qu’on peut faire pour éviter cela.
Ces petits et grands problèmes existent dans toutes les écoles, et les mieux placés pour les résoudre sont le plus souvent les élèves eux-mêmes. Flinn lit la question à ses collègues du bureau d’idées, généralement les plus âgés de l’école, et après discusssion décident d’organiser un concours : le but est de trouver des idées originales pour résoudre le problème. Illian et Hamza sont chargés de créer une affiche pour participer au concours. Les deux présentent fièrement le résultat à la fin de la leçon.
A côté de problèmes de la vie quotidienne, le bureau d’idées reçoit également des questions d’avenir, relève Christiane Daepp, fondatrice et directrice de celui-ci : que peut-on faire, par exemple, pour la protection de l’environnement ? C’est ainsi qu’est née l’idée d’Ella de lancer une action de cartes postales adressées au Conseil fédéral. Dans un spot vidéo, Ella invite les enfants à formuler leurs attentes sur une carte postale et à l’envoyer à os ministres. Ils ont par exemple suggéré « une distribution plus équitable de l’argent ! » ou « la réduction du soutien au pétrole et l'encouragement à davantage de voitures électriques ».
Un bon conseil ne doit pas nécessairement être cher
UPour résoudre un problème, le bureau d’idées ne recherche pas uniquement une solution, mais au moins trois. Celles-ci sont soumises à une procédure d’examen spéciale, pour déterminer laquelle est la meilleure. Les meilleures idées sont celles qui déploient le plus grand effet avec le moindre coût en temps, en argent et en soutien extérieur. La mise en œuvre des idées est ensuite évaluée à l’aide d’un autre formulaire.
Pour Christiane Daepp, le bureau d’idées met l’accent sur les compétences transversales, c’est-à-dire les compétences sociales et personnelles. Les élèves prennent des responsabilités pour eux-mêmes et pour d’autres, et contribuent pour une part importante à la bonne ambiance de l’école. Selon elle, « le bureau d’idées est un cadre fantastique pour exercer ces compétences. » Pour le directeur de l’école Maurice Rebetez, il est très précieux que les élèves réfléchissent à des questions qui les concernent, qu’ils développent des idées et élaborent des solutions. Eve, quant à elle, trouve tout simplement génial qu’il y ait un bureau d’idées dans son école.